Quel est le pourcentage de femmes managers commerciaux ?

Chaque année, la question de la représentation des femmes dans les instances managériales revient sur le devant de la scène. Alors que des entreprises comme L’Oréal, Danone et Carrefour se lancent dans une véritable course pour atteindre la parité, il est intéressant de se pencher sur les chiffres réels de la présence féminine dans les postes managériaux, en particulier dans le secteur commercial.

Évolution de la présence des femmes dans les équipes de direction

Les données de 2025 révèlent une tendance encourageante : le pourcentage de femmes occupant des postes de direction dans les entreprises françaises a atteint un niveau record. En effet, la part des femmes managers s’élève à 38 % dans les ETI (Entreprises de Taille Intermédaire), devançant légèrement la moyenne de l’Union européenne qui est de 34,5 %. Cette progression notable est le fruit d’efforts soutenus, notamment grâce à des législations comme la loi Rixain qui impose des critères de représentation. Toutefois, il reste encore un chemin à parcourir.

Dans les équipes dirigeantes, ce chiffre s’élevait à 27 % pour les fonctions de top management, c’est-à-dire les postes de Président, Directeur Général, etc. Bien que cela représente une nette amélioration par rapport aux 8 % constatés en 2012, il soulève encore des questions sur la véritable égalité des chances pour les femmes.

Depuis le début de la collection des données par Grant Thornton, en 2004, la part de femmes à des postes de responsabilité a connu une évolution notable. Voici un tableau récapitulatif de cette évolution :

Année Pourcentage de femmes managers
2004 19%
2012 8%
2020 28%
2025 38%

Les enjeux de la parité dans les ETI françaises

Les entreprises, comme Renault et Orange, investissent de plus en plus dans des programmes visant à promouvoir la parité. En 2025, 78 % des structures de direction rapportent avoir été sollicitées par des parties externes (clients, investisseurs, régulateurs) pour connaître leurs engagements en matière d’égalité hommes-femmes.

La démarche proactive des entreprises a favorisé une culture de transparence. Par exemple, Société Générale a rendu publics ses chiffres sur l’équilibre homme-femme au sein de ses équipes dirigeantes, une initiative adoptée par 77,5 % des ETI interrogées.

  • Les entreprises se dotent d’objectifs clairs de parité.
  • L’égalité salariale est désormais un sujet central, avec 39 % des ETI mettant en place des stratégies concrètes.
  • Les leaders d’opinion clients et régulateurs influencent les politiques internes.

Les secteurs d’activité et la distribution des femmes dans les postes de direction

Il est essentiel de noter que la répartition des femmes dans des fonctions managériales varie considérablement selon les secteurs. Dans les directions ressources humaines, financières et marketing, les chiffres sont bien plus élevés, atteignant respectivement 47,5 %, 44,5 % et 33,5 % en 2025.

Cependant, certaines industries, comme l’automobile ou l’énergie, restent largement dominées par les hommes. Par exemple, chez des entreprises telles que Peugeot ou TotalEnergies, les femmes peinent à accéder à des postes stratégiques. C’est là que l’on peut mesurer la nécessité d’un changement structurel pour favoriser un véritable accès des femmes à toutes les strates des équipes dirigeantes.

Pour illustrer cela, voici un tableau comparatif des pourcentages de femmes managers par secteur d’activité :

Secteur d’activité Pourcentage de femmes managers
Ressources humaines 47,5%
Financier 44,5%
Marketing 33,5%
Technologique 20%
Automobile 15%

Interrogations autour de la diversité des fonctions

Un point intéressant à soulever concerne le type de fonctions occupées par les femmes. Les responsabilités dans les équipes de communication ou de RSE, bien que précieuses, sont souvent perçues comme moins stratégiques que celles des départements financiers ou des opérations. Lors de discussions sur la parité, il est crucial de ne pas seulement se concentrer sur les chiffres, mais aussi de considérer les objectifs stratégiques derrière ces postes.

Pour aller plus loin dans cette réflexion, le lien entre diversité au sein des équipes dirigeantes et la bonne gestion de la responsabilité sociétale et environnementale (RSE) des entreprises mérite d’être examiné. Des travaux menés à ce sujet indiquent qu’une représentation équilibrée on pourrait dire favorise un meilleur engagement sur les questions de RSE.

Les limites du progrès et les défis à relever

Si nous avons observé des avancées encourageantes, il est important de rester lucide sur les défis qui persistent. En 2025, 64 % des ETI n’ont pas souhaité se fixer d’objectifs précis concernant la proportion de femmes au sein de leurs instances dirigeantes. Cela soulève des questions sur la nature des engagements pris et sur la volonté réelle d’inclure des femmes à des postes de direction.

À ce jour, seulement 22 % des femmes occupent des postes de top management. Même si cela représente une augmentation par rapport à l’année précédente, cela reste insuffisant. S’inspirer des exemples réussis, comme ceux de BNP Paribas ou Air France, qui ont mis en place des initiatives efficaces, pourrait être un moyen de faire évoluer les mentalités dans d’autres secteurs.

  • Fixer des objectifs de représentativité clairs.
  • Augmenter la visibilité des femmes dans les rôles de leadership.
  • Évaluer les initiatives RSE orientées vers la diversité.

Les dirigeants des entreprises doivent également considérer comment le cadre législatif et les incitations internes ont influencé les progrès réalisés jusqu’à présent. 63 % des dirigeants soulignent que ces mesures ont été des leviers d’action significatifs.

L’importance de la transparence et des engagements pour l’avenir

Dans ce climat d’évolution rapide, la transparence devient un enjeu crucial. Les entreprises qui partagent leurs chiffres sur la parité et les progrès réalisés tendent à faire de la place pour des discussions ouvertes sur les axes d’amélioration. Un exemple pertinent est celui d’entreprises comme Carrefour, qui adoptent une approche proactive en matière d’égalité des sexes dans leurs équipes de direction.

En 2025, il est impératif que les entreprises établissent des rapports réguliers sur leurs progrès en matière de parité. Cela inclut non seulement la présentation des chiffres mais aussi la narration des histoires de réussite et des défis rencontrés. Cela rend l’équation complexifie mais essentielle : créer un espace pour les voix féminines tout en abordant les compétences techniques pour les fonctions stratégiques.

Engagements pris Pourcentage des entreprises ayant mis en œuvre
Stratégies d’égalité salariale 39%
Rapport sur la parité 83%
Objectifs en matière de diversité 40%

Un autre aspect à prendre en considération est le climat culturel au sein de l’entreprise. Favoriser un environnement inclusif est primordial pour assurer que les talents féminins s’épanouissent. Les figures de proue, comme celles de Peugeot ou TotalEnergies, doivent aussi être des pionnières dans ce domaine, allant au-delà des simples objectifs pour s’engager auprès de la communauté.

Lorsque les entreprises s’engagent véritablement envers la parité, elles ne créent pas seulement des opportunités pour les femmes, mais elles renforcent aussi leur performance et leur réputation à long terme. Les chiffres sont là pour témoigner de cette réalité, mais l’esprit qui anime les décideurs sera la clé du succès. Quel avenir pour les prochaines générations ? C’est le véritable défi auquel sont confrontées les entreprises de nos jours.